Depuis bientôt deux mois, 8 millions de collaborateurs expérimentent de nouvelles façons de travailler depuis leur domicile. Au regard des contraintes du déconfinement, cette situation risque de durer encore de longues semaines. Le télétravail à plein temps représente cependant une période de grande fragilité collective et individuelle qui menace la dynamique de reprise des entreprises. Les femmes, notamment, doivent faire face à une double intensification du travail : professionnelle et domestique. Ces dernières sont sur tous les fronts et particulièrement exposées aux risques d’épuisement. Pour réussir leur reprise, les entreprises et organisations doivent intégrer cette réalité.
L’étude réalisée par OLYSTIC montre que si la majorité des télétravailleurs conserve un bon moral et trouve que leur organisation ne s’est finalement pas si mal adaptée au contexte, le télétravail à plein temps représente cependant une période de grande fragilité collective et individuelle qui menace la dynamique de reprise des entreprises.
La surcharge de travail est en effet une réalité pour de nombreux télétravailleurs qui sortent « lessivés » de cette longue période de travail à la maison.
L’étude révèle surtout une inégalité fondamentale entre les hommes et les femmes devant le télétravail. Ces dernières sont sur tous les fronts : télétravail, gestion du temps scolaire des enfants, gestion des tâches domestiques, etc. Les femmes sont surexposées au risque d’épuisement. En temps de normal, elles assurent 70% des tâches familiales et domestiques. Confinées à temps plein avec tous les membres de leur famille, elles doivent faire face à une double intensification du travail : professionnelle et domestique.
Les entreprises et les organisations devront prendre en compte cette situation pour garantir le succès de leur reprise. Les collaborateurs d’hier ne sont pas les collaborateurs d’aujourd’hui. Dans le cadre d’un redémarrage mal contrôlé, l’impact des deux derniers mois peut faire exploser les risques psychosociaux et les pathologies liées au travail : absentéisme, burnout, désengagement… Constat d’autant plus appuyé dans le cas des femmes.
Enfin, si dans un contexte inédit de télétravail massif, de nombreux experts et intellectuels invitent à une transformation du travail et des entreprises. Cette refondation impose cependant une autre refonte tout aussi indispensable : celle du travail à la maison. En effet, les principaux enseignements du sondage d’OLYSTIC montrent une profonde inégalité entre les femmes et les hommes face au télétravail.
Pour réussir leur reprise, les entreprises et organisations doivent intégrer cette réalité à leur stratégie de déconfinement. Elles risquent sinon de voir risques psychosociaux et pathologies liées au travail exploser : absentéisme, burnout, désengagement…