nUn bon collaborateur se définit par un ensemble de compétences (hard skills et soft skills). Bien que les qualifications et la maîtrise technique soient un prérequis, les collaborateurs font la différence par leur capacité à s’adapter à un contexte, à saisir des opportunités, à faire preuve d’intelligence émotionnelle … Partant, parler de compétences managériales c’est insister sur un certain nombre d’atouts pas toujours mesurables, mais néanmoins nécessaires : savoir écouter, insuffler le désir, pouvoir fédérer, appréhender les risques…
Les 4 grands axes des compétences managériales
1/ Leadership
- Assumer la prise de décision
- Gérer les conflits
- Insuffler une dynamique de groupe par-delà les individualités et motiver les équipes
- Créer de la confiance dans les relations
2/ Organisation
- Donner des objectifs à chacun et à l’équipe
- Organiser et planifier
3/ Gestion et adaptation
- Évaluation des performances
- Gestion du changement et adaptation des compétences de l’équipe
- Adaptation au contexte et réflexion stratégique
- Innovation
4/ Communication
- Communiquer clairement les lignes directrices et les valeurs de l’organisation
- Énoncer clairement les tâches à effectuer
- Pouvoir entendre les retours des collaborateurs et faire preuve d’adaptabilité et d’empathie
Le Leadership
Un manager doit faire preuve d’un certain talent pour assumer aisément de se positionner en leader sans pour autant se transformer en « petit chef ». Si le monde du travail francophone s’est approprié cet anglicisme, c’est, entre autres, pour sa polysémie : le leader est à la fois un chef, un dirigeant, mais aussi un meneur. Il dirige tout autant qu’il insuffle le désir, l’engagement et la confiance au sein d’une équipe. Il doit être capable de fédérer et de rassembler afin que les individualités puissent constituer un véritable collectif de travail. En effet, la force du collectif motivé est bien plus grande que celle de plusieurs individualités séparées.
Le manager doit également gérer les éventuels conflits au sein d’un groupe, sans pour autant que certains collaborateurs se sentent désavoués ou lésés. C’est un art d’équilibriste et le talent dont il fait preuve n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur.
Pour finir, le manager doit absolument instaurer un climat de confiance au parmi ses équipes, mais aussi avec la hiérarchie. Il représente, in fine, l’espace où la confiance que les collaborateurs ont entre eux et dans leur direction peut déployer.
L’organisation
Un manager doit être capable de visualiser dans l’espace et le temps le travail de son équipe. Cela signifie qu’il est capable d’anticiper à minima l’ensemble des tâches, mais aussi de les répartir équitablement à son équipe et cela en fonction des compétences de chacun. Pourrions-nous dire que, tel un lieutenant, il répartit les forces en présence et assure la continuité des opérations ?
Planification et suivi sont les maîtres mots d’un manager accompli. Cela permet une prise de décision éclairée et adaptée au contexte.
Il est essentiel que chacun puisse percevoir ses propres objectifs de travail, ceux de l’équipe, mais également les moyens pour y parvenir. Faire des points réguliers sur les avancées de l’équipe, de l’organisation dans son ensemble et sur les buts proposés apparaît comme nécessaire. Ainsi les collaborateurs, se sentant encadrés, seront a priori plus performants et engagés.
La gestion et l’adaptation
Il est crucial, pour un manager, d’avoir une vision globale de son équipe. C’est pourquoi évaluer régulièrement les performances et les compétences des collaborateurs se révèle judicieux. Cela renforce les possibilités d’adaptation au contexte et offre les moyens d’une réflexion solide quant à l’innovation et aux enjeux stratégiques de l’entreprise. En effet, ayant une connaissance fine de ses équipes, de leurs besoins et de leur capacité, un manager peut anticiper et se projeter efficacement.
La communication
Pour finir, un manager doit faire preuve de talent et de rigueur dans lac ommunication. Il est essentiel que les valeurs de l’entreprise ainsi que les objectifs de l’équipe et de l’organisation soient énoncés avec clarté pour veiller à un alignement réel et à une plus grande efficacité.
Le manager doit faire preuve d’empathie et d’écoute à l’égard de ses collaborateurs afin qu’ils puissent exprimer leurs éventuels besoins, inquiétudes ou incapacités.Sinon, ils ne seront pas en mesure d’évoluer et de réaliser leur travail au mieux. Il est également important de savoir adopter le ton et les mots justes lorsqu’on s’adresse aux collaborateurs individuellement pour qu’ils ne se sentent pas dévalorisés, accusés ou mis en faute. En effet dans une relation hiérarchique, il est parfois difficile de trouver le placement juste et par conséquent le « parler juste ».
Conclusion
Pour conclure, être un bon manager se révèle être un art difficile qui demande de développer aussi bien des compétences techniques que des compétences humaines ou relationnelles. Ce talent s’acquière et se développe mais il reste un facteur différenciant entre les bons et les mauvais managers.
Pour ensavoir plus sur les compétences, notre série d’articles.